Dans le monde médical, la syncope est une perte de connaissance causée par une diminution de l’apport de sang au cerveau. Elle peut survenir subitement ou être précédée d’un état de faiblesse pouvant durer de quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes.
La syncope peut avoir différentes causes : émotion forte, douleur intense, chaleur excessive, chute de tension, faim, fatigue…la liste n’est pas exhaustive. Lorsqu’elle survient brutalement, elle peut s’accompagner d’une chute et par conséquent, d’un risque de blessure. Cependant, il est souvent possible de détecter une éventuelle prochaine perte de connaissance : le patient se « sent mal ». De la pâleur, des sueurs froides, des fourmillements dans les membres ou un trouble de la vision peuvent être des signes précurseurs d’un prochain malaise. Parfois, lors d’un effort physique, une douleur au thorax ou des palpitations peuvent précéder la perte de connaissance. Parfois également, des convulsions peuvent l’accompagner, notamment lorsque la syncope est associée à une crise d’épilepsie.
On le voit, les causes sont parfois anodines et d’autres fois, beaucoup plus graves. Il y a principalement lieu de s’inquiéter lorsque la perte de conscience dure plusieurs minutes et que l’état du patient ne se normalise pas rapidement. Egalement, lorsque la personne évanouie montre des difficultés respiratoires ou que son pouls est anormalement faible, il ne faudra pas hésiter à appeler les secours. D’autres symptômes anormaux parmi lesquels forte fièvre, raideur de la nuque, vomissements, douleurs thoraciques, troubles cardiaques, mal de tête ou convulsions devraient conduire à un examen médical sans attendre. Si l’évanouissement a provoqué une chute et que le patient s’est frappé la tête ou qu’il survient suite à un exercice physique intense, une consultation rapide est également indispensable. Heureusement, dans bien des cas, la syncope est sans gravité : une hypoglycémie (notamment chez le diabétique) ou une variation brutale de la pression sanguine peuvent nécessiter un ajustement de traitement, mais l’urgence n’est pas immédiate. Enfin, un évanouissement occasionnel suite à une forte émotion chez une personne par ailleurs en bonne santé ne nécessitera pas forcément un contrôle médical, pour autant que le patient récupère rapidement toutes ses facultés.
Comment réagir si quelqu’un s’évanouit devant vous ? Si la personne respire, la première mesure est de la mettre en position latérale de sécurité, afin d’éviter tout risque d’étouffement. Le lien suivant explique pas à pas les bons gestes à pratiquer : http://www.distrimed.com/conseils/page_pos_lat_de_securite.php. En basculant le front doucement vers l’arrière, on peut également dégager les voies respiratoires. Dans ce but, on évitera d’introduire quelque chose dans la bouche du patient. On pourra vérifier ensuite qu’il n’est pas blessé et qu’il respire convenablement. A son réveil, on peut lui poser des questions simples (où se trouve-t-il, quel est son nom…) afin de tester son niveau de conscience.
Bonne semaine
Did