C’est ce que semble montrer une récente étude canadienne. En effet, la fièvre est avant tout un mécanisme de défense de l’organisme contre une infection. Elle aide le système immunitaire à combattre les virus. En la faisant baisser, on favorise ainsi la multiplication virale ce qui rend en quelque sorte la maladie plus…virulente. Ainsi, dans le cadre de la grippe, faire baisser la fièvre pourrait provoquer une hausse de la mortalité due à cette maladie de 1 à 5%. Autre conséquence, le malade débarrassé de sa fièvre se montrerait moins prudent avec son entourage puisqu’il se sent mieux. Or, il est encore contagieux et du coup, cela favoriserait aussi une extension de l’épidémie.
Que dire de cela…Si il est vrai que faire baisser la fièvre de manière systématique n’est pas forcément judicieux, il importe de distinguer fièvre…et fièvre. Car si elle est bénéfique jusqu’à un certain point, la fièvre peut aussi devenir désagréable lorsqu’elle devient trop forte. Et ce quel que soit le type d’infection. Une fièvre trop élevée peut par exemple provoquer des convulsions fébriles, notamment chez les enfants. En elles-mêmes, ces convulsions ne sont pas dangereuses, mais elles peuvent impressionner. La fièvre ne devient réellement dangereuse qu’à partir de 42°C, mais il s’agit de cas extrêmes et de maladies bien particulières. En général, une infection virale ou bactérienne telle qu’on les connait chez nous ne provoque pas de températures si élevées. Quoi qu’il en soit, on recommande de faire baisser la fièvre à partir de 38.5°C. Principalement pour améliorer le confort du patient et atténuer les éventuelles douleurs qui peuvent accompagner la maladie. Pour ce faire, plusieurs solutions sont à votre disposition. Boire suffisamment, se dévêtir, aérer la pièce où l’on se trouve, utiliser des compresses fraiches, sont des mesures simples à mettre en place. Éventuellement, certains apprécieront de prendre une douche ou un bain tiède. Attention, si vous êtes particulièrement affaibli, de ne pas faire de malaise dans l’eau. Il vaut alors mieux y renoncer ou le faire sous la surveillance d’un proche.
Au chapitre des médicaments, le paracétamol reste un premier choix. L’utilisation d’ibuprofène, seul ou associé au paracétamol est possible, mais pas toujours recommandé selon la maladie. Par exemple, en cas de varicelle, l’ibuprofène est déconseillé car il peut favoriser les surinfections bactériennes. Il présente également plus d’effets secondaires que le paracétamol.
Bonne fin de semaine
Did
L’épidémie de grippe a débuté en Suisse. Vous pouvez suivre son évolution sur le site de l’OFSP :
http://www.bag.admin.ch/