Que l’on se rassure, ce Bateman-là n’a rien à voir avec un quelconque super héros américain. L’orthographe n’est d’ailleurs pas la même. Le purpura de Bateman, du nom du chercheur qui l’a mis en évidence en 1818, est en effet une maladie de la peau qui apparaît chez la personne âgée, généralement après 70 ans. Environ 5 à 10% de la population de plus de 75 ans est concernée par la maladie. Ce n’est donc pas quelque chose de rare. Quelles en sont les manifestations ? La peau devient très fine et se fragilise ce qui conduit à des saignements au moindre choc ou contact, notamment sur les bras, les mains et les jambes. Des ecchymoses violettes se forment alors, un peu à la manière des hématomes lorsqu’on se cogne. D’ailleurs, le terme « purpura » signifie « violet » en latin. Le purpura de Bateman ne provoque pas de douleurs, mais péjore la qualité de vie du patient qui doit faire tout le temps attention à ne pas s’abîmer la peau.
Avec l’âge, la peau perd certaines capacités : l’épiderme s’amincit ce qui accentue les pertes d’eau par la peau qui alors se déshydrate. La production de vitamine D diminue et les cellulues immunitaires cutanées deviennent moins actives. Enfin, le taux de fibres de collagène et d’élastine qui donnent sa structure et son élasticité à la peau se raréfient également. Dans le cas du pupura de Bateman, ces processus physiologiques se manifestent de manière extrême. Notamment, la perte de collagène est telle que cela conduit aux symptômes vus plus haut. A noter qu’il y a des facteurs favorisant. Car même si une part de génétique existe, une exposition excessive au soleil, le tabagisme ou certains médicaments (aspirine, corticoïdes, anticoagulants) vont faciliter l’apparition de la maladie.
Jusqu’à présent, on ne disposait d’aucun traitement pour cette maladie. Au mieux, on utilisait des crèmes cicatrisantes et hydratantes. Or, récemment, on s’est aperçu que la cause principale du purpura est un déficit cutané en vitamine C. Cette vitamine, dont la concentration dans la peau diminue avec l’âge, est indispensable à la synthèse du collagène. Des études montrent ainsi que l’application d’une crème enrichie à 5% de vitamine C permet de retrouver après trois mois une meilleure élasticité et un épaissisement du derme. Conséquence directe : moins de saignements et d’ecchymoses. Un traitement peu onéreux et finalement assez facile à mettre en oeuvre.
Bonne fin de semaine
Did