L’inflammation est une réaction normale de l’organisme face à une agression. Lorsque l’on se blesse ou que l’on attrape un virus, par exemple, la réaction inflammatoire est un excellent moyen de défense. Elle permet l’activation du système immunitaire et des mécanismes de réparation de l’organisme. Une fois le danger écarté, la réaction inflammatoire « aïgue » se résorbe rapidement.
On constate cependant que de plus en plus souvent, le système immunitaire s’attaque à des éléments qu’il ne devrait pas attaquer. On pense notamment aux allergies, en forte augmentation ces dernières décénies. Allergies aux pollens, allergies alimentaires…D’autres fois, le système immunitaire se retourne contre nous et s’attaque à nos propres organes : maladie de Crohn, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde…A chaque fois, évidemment, une forte inflammation est présente.
Or, si l’inflammation aigüe est nécessaire lors d’une agression, il existe un autre type d’inflammation plus sournois qui pourrait être à l’origine de bien des soucis. On parle d’inflammation « de bas grade ». Celle-ci est invisible, mais chronique. On ne la ressent pas, mais elle est là, années après années, finissant par abimer l’organisme et favorisant l’apparition de maladies n’ayant à priori aucun rapport avec elle : diabète de type II, cancers, troubles cardio-vasculaires, maladies psychiatriques, Alzheimer…Bref, un état inflammatoire permanent et invisible mais dont les conséquences, elles, seraient lourdes. Différents facteurs sont soupçonnés de favoriser cet état inflammatoire permanent : stress, cigarette, malbouffe, pollutions diverses, infections contractées durant la grossesse par la mère…
Comment en arrive-t-on à faire le lien entre ces maladies et l’inflammation ? D’une manière assez simple en fait. Il est possible de retrouver dans le sang un certains nombre de marqueurs de l’inflammation (des cytokines, certaines protéines…). Or, si l’on considère par exemple les risques cardiaques, il apparaît que les patients présentant les plus grandes concentrations sanguines de ces marqueurs, sont aussi ceux qui sont le plus à risque de présenter des troubles cardio-vasculaires. Des raisonnements similaires peuvent être mis en avant dans le cas des autres maladies évoquées plus haut. A chaque fois, des molécules pro-inflammatoires sont anormalement présentes. Evidemment, les mécanismes en jeu sont complexes, mais si l’on ne devait retenir qu’une chose, c’est qu’en agissant sur notre mode de vie, il est certainement possible de réduire, voire peut-être de supprimer cette inflammation permanente qui années après années, finit par causer des dégats.
Bonne fin de semaine
Did