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Infarctus du myocarde : l’espoir des cellules souches

Une cellule souche est capable de se différencier en n’importe quelle sorte de cellule de l’organisme. Elle est donc à l’origine de tous les types cellulaires que l’on rencontre dans un organisme vivant : cellules de la peau, des os, du coeur…Toutes sont issues d’un même type de cellules au départ.

L’intérêt thérapeutique des cellules souches devient alors évident : pouvoir régénérer des tissus ou des organes abîmés sans avoir besoin de recourir à la transplantation d’organes. 

Dans le cas de l’infarctus du myocarde (crise cardiaque), une partie du coeur n’est plus irriguée correctement. Cela conduit à la destruction d’un certain nombre de cellules cardiaques, provoquant des troubles du rythme et éventuellement le décès du patient si rien n’est fait rapidement. Actuellement, on dénombre environ cent mille victimes d’infarctus chaque année en France. Le taux de survie est de 80% grâce aux traitements actuels. Cependant, chez un certain nombre de patients, une grave insuffisance cardiaque se met en place suite à l’infarctus et évolue au fil du temps de manière fatale : le coeur devient de moins en moins capable d’assurer son rôle de pompe ce qui entraîne à moyen/long terme le décès du patient. Le traitement par les cellules souches s’adresse à ces derniers. 

Ainsi, les cellules souches utilisées sont-elles prélevées dans la moelle osseuse du patient puis injectées au sein même de la zone détruite du coeur du malade. Là, elle vont commencer à se diviser et à se différencier pour remplacer progressivement 1 à 2 milliards de cellules cardiaques détruites lors de l’infarctus. Les tests initiaux effectués sont très prometteurs. Sur dix patients traités, une amélioration a été constatée dès le troisième mois chez neuf d’entre eux. Après deux ans, 70% des fonctions cardiaques perdues ont été récupérées. Enfin, après 13 années de suivi, aucune récidive n’a été constatée et les patients traités mènent une vie normale. D’autres études sont actuellement en cours et devraient aboutir, on l’espère, à la mise sur le marché de ce traitement d’ici deux à trois ans.

Bonne fin de semaine

Did

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