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La spondylarthrite ankylosante

Sous ce nom barbare se cache une maladie qui touche environ trois cent mille personnes en France. Il s’agit d’un rhumatisme inflammatoire de la colonne vertébrale et du bassin. Les douleurs sont chroniques et peuvent provoquer des réveils nocturnes. Les causes de la maladie semblent être de nature génétique mais sont peu claires. Ce qui l’est davantage, c’est le mécanisme de la maladie : des substances pro-inflammatoires telles que le TNF (tumor necrosis factor) et l’interleukine 17 sont produits de manière anormalement élevée. La maladie est évolutive et peut donc provoquer une invalidité croissante y compris dans les gestes de la vie quotidienne.

Au niveau des traitements, il est recommandé de conserver une activité physique. Les anti-inflammatoires sont utilisés au début. Chez 20% des patients, ce traitement n’est pas suffisant et l’on doit recourir à des médicaments anti- TNF qui s’administrent en injections. Une nouvelle molécule injectable, le secukinumab, agit contre le TNF ET contre l’interleukine, ce qui représente une véritable avancée thérapeutique. Environ 70% des patients répondent favorablement à ces traitements avec une diminution des douleurs et une amélioration de la qualité de vie. Parmi les effets secondaires, citons une augmentation des risques d’infection, car le TNF et les interleukines jouent un rôle dans la réponse aux infections. En les inhibant, on diminue l’impact de la maladie, mais on abaisse aussi leur efficacité dans la réponse infectieuse.

Bonne semaine

Did

 

 

 

 

 

 

 

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