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Méditation de pleine conscience : la science s’en mêle (partie 1)

Ces dernière années, méditation et hypnose ont été de plus en plus étudiées par la science. A tel point qu’aujourd’hui, on est en mesure de savoir précisément quels en sont les effets et comment ils se manifestent.

Sous le terme de méditation, on trouve un grand nombre de techniques que l’on peut regrouper en trois grandes catégories :

– La méditation par attention focalisée : elle a pour but d’apaiser l’esprit et d’accéder à un état de surveillance de ses propres émotions.

– La méditation de pleine conscience est une seconde étape. C’est aussi celle qui est le plus étudiée. Il ne s’agit pas de focaliser l’attention mais de s’ouvrir à toutes les manifestations de l’instant présent, sans jugement.

– Enfin, la méditation compassionnelle permet de developer l’altruisme en portant sur autrui des sentiments de bonté et d’amour.

La plupart des études portent sur la méditation de pleine conscience. Dès 1970, des recherches portent sur l’aide que peut apporter la méditation sur la réduction du stress chez des patients hospitalisés. Aujourd’hui, il est fréquent que des hôpitaux, des entreprises ou même l’armée recourent à ces techniques. Par l’imagerie cérébrale, les neuroscientifiques ont pu mettre en lumière trois effets majeurs liés à la méditation de pleine conscience :

– Contrôle renforcé de l’attention : des régions du cerveau impliquées dans le contrôle de l’attention s’activent et se renforcent au fil des séances de méditation.

– Meilleure régulation des émotions : le méditant acquiert la capacité de s’éloigner en quelque sorte d’une émotion afin de mieux la gérer. Des émotions négatives, telle que la douleur par exemple, sont mieux supportées.

– Accès à la méta-cognition : la méta-cognition consiste en un processus mental lié aux pensées que l’on a sur ses propres pensées. C’est une forme de prise de recul intérieure.

Dans tous les cas, des zones du cerveau sont activées et renforcées au fil du temps. Cependant, les effets se font aussi sentir dans le reste du corps. Ainsi, la durée de vie des cellules de notre organisme peut être augmentée. L’explication est limpide : en réduisant le stress, la méditation agit sur la production de cortisol par les glandes surrénales. Le cortisol – cette hormone du stress – agit à son tour sur nos cellules. Produit en trop grandes quantités, le cortisol favorise le vieillissement cellulaire. Une meilleure régulation de sa production conduit nos cellules à une meilleure capacité à se régénérer et se multiplier. Qui dit moins de stress, dit également moins de chances de développer des maladies chroniques.

Comme dans toute activité, plus la pratique est grande, plus les résultats sont significatifs. Pourtant, nul besoin de méditer 8 heures par jour pour en retirer des bienfaits. Dix minutes chaque jour peuvent suffire. A méditer…

Bonne semaine

Did

 

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